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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 07:12

Du nom de famille "Lascabannes", on ne trouve nulle trace avant la Révolution française, et on le voit peu à peu s'étendre à partir du Sud-Ouest, mais il reste peu répandu.
Et pour cause! Il n'est à l'origine que le nom d'un fief d'une branche de la célèbre famille Pic de Blais de la Mirandole.

À l'origine de la famille Pic de Blais de la Mirandole, se trouve le capitaine Scipion Pic de la Mirandole, oncle du célèbre philosophe et humaniste Jean Pic de la Mirandole, et quatrième enfant de François III, seigneur de la Mirandole et comte de la Concorde. 

La maison Pico della Mirandola Araldica Rocca di Vignola Pico della Mirandola dont les origines remontent à l'Empire romain était florissante dans la région de Modène dès le XIème siècle; elle possédait la seigneurie, depuis duché, de la Mirandole dès l'an 1110. Les ducs de la Mirandole, comtes de la Concorde, princes de Carpi, étaient princes du Saint-Empire romain germanique.

Scipion Pic de la Mirandole, appelé le capitaine Scipion Pic, durant la Guerre de Cent Ans, passa en France avec un corps de soldats qu'il commandait, et se mit au service du roi Charles VII. Vers 1452, il participa avec ses troupes à l'assaut décisif qui permit de reprendre la ville de Blaye aux anglais, mais il fut blessé aux deux pieds, et il ne put rentrer en Italie. Il épousa demoiselle Catherine Girard de Mauléon, fille de Jacques Girard, écuyer du Portail, seigneur de Mauléon. En reconnaissance de ses services, par lettres-patentes du 15 mai 1462, le roi Louis XI lui fit dont de 3000 livres sur la connétablie de Bordeaux, une place de prébende laye en chacune des abbayes de la ville de Blaye et lui accorda des lettres de naturalité.  Ces lettres font également mention de l'acquisition que fit Scipion de la seigneurie de Blais (ou Blays), dont ses descendants ont conservé le nom, avec celui de Pic de la Mirandole.
Son fils, Nicolas Pic de la Mirandole, capitaine à la garde de la ville de Bourg en Guienne, fit entériner ces lettres-patentes le 20 juin 1488.

Une attestation du 24 février 1547 prouve que les deux fils de Nicolas Pic de la Mirandole, Arnaud et Romain Pic de Blais, avaient ajouté à leur nom celui de Blais, du fief que leur grand-père Scipion avait acquis à Bourg en Guienne.

Arnaud et Romain Pic de Blais furent reconnus par lettres-patentes du roi Charles IX, en date du mois de janvier 1574, comme les descendants légitimes du capitaine Scipion Pic, et autorisés à se qualifier en tous actes de Pic de Blais, et à continuer de porter les devises et armoiries de la maison de la Mirandole.

Romain Pic de Blais eut deux fils, Pierre et Romain, qui obtinrent du roi Henri III des lettres-patentes, données à Poitiers en septembre 1577, et enregistrées au Parlement de Bordeaux le 27 octobre 1578, qui "reconnaissent et avouent aussi le capitaine Scipion Pic fils légitime du comte de la Mirandole et de la Concorde en Italie, et Romain et Pierre, frères descendus en ligne directe et masculine de lui; en conséquence leur permettent, ainsi qu'à leurs frères, oncles, cousins, neveux, tant mâles que femelles, nés et à naître, de continuer à porter mes mêmes armes de la maison Pic de la Mirandole, que portoit le capitaine Scipion Pic, leur premier auteur en France, et leurs autres ascendants en Italie, tant en considération de ses services que des leurs, et de jouir, ensemble leur postérité, à perpétuité, des privilèges, immunités, libertés, exemptions, honneurs, prérogatives, droits, etc. attachés à la Noblesse".

Les armoiries de la maison de Pic de la Mirandole sont les suivantes :

Écartelé au 1 & 4 d'or, à l'aigle de sable, couronnée, membrée & becquée d'or, qui est de la Mirandole, au 2 & 3 fascé d'argent et d'azur, au lion de gueules, armé, lampassé & couronné d'or brochant sur le tout, qui est de la Concorde; l'écartelure divisée par une fasce en divise de gueules; sur le tout, échiqueté d'argent et d'azur, qui est Pic; sur tous les quartiers, un chef d'or, à l'aigle à deux têtes, couronnée, membrée & becquée de gueules, qui est de l'Empire. Couronne de comte. Heaume couronné d'or. Cimier : un griffon naissant, volant d'or. Supports : deux lions.

Pic de Blais de Lascabannes copie

 

Leur usage a été confirmé à plusieurs reprises par divers jugements reprenant les termes des précédentes lettres-patentes qui autorisent également les membres de la famille Pic de Blais à relever le nom de Pic de la Mirandole.

 

En 1672, une branche s'établit à Montréal (actuellement : Montréal-du-Gers), au diocèse de Condom, en Guienne. 

En date du 1er juin 1712, on trouve trace du mariage de Jean Pic de Blais, seigneur de Lascabannes; il fut inscrit au catalogue des nobles de la sénéchaussée de Mont-de-Marsan en 1715. Le fief de Lascabannes fut érigé en seigneurie à son intention. Il semble que ce fief se trouvait à Layrac.
Jean Pic de Blais de Lascabannes était chevalier de l'Ordre de Saint Etienne de Toscane. 

Au moment de la Révolution, la famille semble s'éteindre...

Puis, peu après, on trouve trace des premiers Lascabannes, dans un périmètre très proche de celui où semble s'être éteinte la famille Pic de Blais de Lascabannes, à savoir dans le secteur le Nomdieu, Francescas, Lamontjoie. Curieuse coïncidence, alors que les frères de Jean Pic de Blais de Lascabannes furent des militaires, respectivement Pierre, Major du Régiment de Choiseul Infanterie, et Joseph, Capitaine des Grenadiers au Régiment de l'Isle de France, tous les deux Chevaliers de Saint Louis, ainsi que ses neveux, Jean Bertrand, Capitaine des Grenadiers au Régiment de l'Isle de France, et Jean, Capitaine au Régiment de Montmorin Infanterie, les premières traces de dénommés Lascabannes qu'on trouve sont celles de militaires, engagés très jeunes (vers 12 ou 13 ans), pendant la Terreur, et terminant plus tard leur carrière militaire comme officiers. L'un d'eux sera par la suite instituteur à Lamontjoie, et sera remarqué par un inspecteur pour la qualité de son enseignement. Une branche des Lascabannes migrera vers Bordeaux.

Le 19 novembre 1854, naquit à Bordeaux Pierre Adolphe Lascabannes, mon arrière grand père, fils de Benoit Lascabannes et d'Elisabeth Rose Caussé.

Pierre Adolphe Lascabannes

Pierre Adolphe Lascabannes (comte Pic de Blais de Lascabannes)

Le 16 janvier 1888, il épousa Louise Lutaud, née le 18 janvier 1867, fille d'André Lutaud et de Rosalie Gillet,  et cousine de Charles Lutaud 1855-1921, préfet de la Sarthe de 1898 à 1893, préfet de Corse de 1893 à 1895, préfet des Côtes du Nord de 1895 à 1897, préfet de Haute Garonne de 1897 à 1898, préfet d'Alger de 1898 à 1901, préfet des Bouches du Rhône de 1901 à 1902, préfet de Gironde de 1902 à 1907, gouverneur général d'Algérie de 1911 à 1918, reposant case 5192 du colombarium du Père Lachaise.

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Louise Lutaud


De cette union naquit à Cognac, le 26 juillet 1893, Benoît Adolphe Louis Lascabannes, mon grand-père. 

File0004 Louis Lascabannes

Benoit Adolphe Louis Lascabannes (comte Pic de Blais de Lascabannes), 1er Régiment de Génie, Versailles, 1914

Il épousa ma grand mère, Lucie Tapon, née le 6 janvier 1894, à Saint-Sulpice-de-Cognac, fille d'Antonin Tapon et de Marie Édina Adola Motard, de la famille Motard  Motard-ancien.png Motard-ancien-regime.png Motard-copie.jpg qui donna à la France des marins, tant sous Louis XVI que sous le Premier Empire et sous la Restauration, ainsi que des militaires, et des gendarmes.
Marie Édina Adola Motard descendait par sa mère, née Jourdain, de la famille des très puissants seigneurs Jourdain d'Ambleville  Jourdain.jpg descendants de plusieurs dizaines de dynasties impériales, royales, ducales et comtales, d'Europe, du Moyen-Orient, d'Asie, et d'Afrique, descendants également des pharaons Rê, et descendants même du Prophète Mahomet.

File0000-Lucie-Tapon.jpg

Lucie Tapon

 

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Lucie Tapon

 

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Armes de Lucie Tapon

 

Lucie Tapon copie

Armes conjointes de Benoit Adolphe Louis Lascabannes & de Lucie Tapon

 

File0001-Lucie-Tapon.jpg

Lucie Tapon-Lascabannes (comtesse douairière Pic de Blais de Lascabannes)

 

Ils eurent pour unique enfant une fille, ma mère, Marguerite Paulette Louise Lascabannes, née le 26 septembre 1918.

File0003 Marguerite Lascabannes-copie-1

Marguerite Paulette Louise Lascabannes

 

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Marguerite Paulette Louise Lascabannes (comtesse Pic de Blais de Lascabannes)

 

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Marguerite Paulette Louise, comtesse Pic de Blais de la Mirandole de Lascabannes

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Armes de Marguerite Paulette Louise comtesse Pic de Blais de la Mirandole de Lascabannes

 

Le 6 décembre 1958, elle épousa Raymond Hackenberger, de la très ancienne famille von Hackenberg von Hattenberg.svg.

Mariage-de-Marguerite-Lascabannes-et-Raymond-Hackenberger-0.jpg

Mariage de Marguerite Lascabannes (comtesse Pic de Blais de Lascabannes et de Raymond Hackenberger


Pour l'histoire de la famille Hackenberger, se reporter à hackenberger.over-blog.com .

De cette union, je naquis le 23 août 1961.

Jim-Hackenberger-Pic-de-Blais-de-la-Mirandole-de-Lascabanne.jpg

S.A.É. le prince Jim Hackenberger-Pic de Blais de la Mirandole de la Concorde de Lascabannes


Pour mon histoire personnelle, se reporter à jim-hackenberger.over-blog.com . 

Désormais, la famille Lascabannes a retrouvé sa mémoire et relevé le nom de Pic de la Mirandole, ainsi que lui en donnent le droit les anciennes lettres-patentes. 

 

 

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Published by J.Hackenberger-Pic de Blais de Lascabannes

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  • : Pic de Blais de la Mirandole de Lascabannes
  • : Histoire de la famille Lascabannes
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  • J.Hackenberger-Pic de Blais de Lascabannes
  • Grand Maître de l'Ordre Souverain de l'Egalité Universelle
  • Grand Maître de l'Ordre Souverain de l'Egalité Universelle

Si la Révolution française a apporté certaines avancées dans les Droits de l'Homme, elle n'en a pas moins eu des conséquences pernicieuses sur la mémoire de certaines familles, dont le passé a été occulté au point qu'après quelques générations, certaines de ces familles ont oublié leur vrai nom.

Ainsi, la famille LASCABANNES, dont le glorieux passé a été mis à jour après de laborieuses recherches.
On savait que ce passé avait un lien avec la Guerre de Cent Ans, mais on ignorait lequel, jusque récemment. 

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